La santé mentale, l'affaire de tous
À partir d’aujourd’hui, et jusqu’au 17 novembre 2022, le CISM (conseil intercommunal en santé mentale) de la CACL, organise des séances de sensibilisation « Santé Mentale dans mon quartier : on a toutes et tous une santé mentale ! ».
Les rencontres se dérouleront essentiellement dans les quartiers politiques de la ville (QPV) de Cayenne : Macouria, Matoury et Rémire-Montjoly.
Ils toucheraient 4 personnes sur 10 en Guyane et pourtant, chez nous, le sujet reste encore et toujours tabou !
On parle ici des troubles psychiatriques ou psychiques, et plus généralement de santé mentale.
Depuis aujourd’hui, et durant 10 jours, se tiennent des séances de sensibilisation sur la santé mentale. « Une démarche de prévention », comme les présente Johanna Pavie, Coordinatrice du CISM.
« Souvent quand on parle de santé mentale, la première réaction des gens c'est de dire : « Ah mais moi, je ne suis pas fou, ça ne me concerne pas … ». Ils sont dans une démarche de rejet, alors qu’on en a tous une santé mentale ! Elle est susceptible d’aller bien ou mal dans les différentes périodes de notre vie, et c’est en prenant conscience qu’on a une santé mentale, qu’on peut agir pour soi et aussi pour ses proches. Aller moins bien ne veut pas forcément dire qu'on a une maladie ! ».
Une initiative nationale
Ces temps de parole de 3 heures qui s’adressent à tous, s’inscrivent dans une expérimentation nationale mise en place en 2021 par le CCOMS (centre collaborateur de l’organisation mondiale de la santé), suite la crise COVID.
« Après la crise du Covid, il y a eu un constat d’une grande émergence de troubles psychiques. Les principaux étant les troubles anxiodépressifs. La pandémie et le confinement, ont créé de conditions difficiles et la santé mentale de tout le monde a pris un coup ! Ces sessions mises en place par le CCOMS ont pour but de sensibiliser les gens un peu partout en Métropole et dans les DOM, principalement dans les quartiers politiques de la ville. La Guyane est le seul Dom à rejoindre cette expérimentation nationale ! », affirme Johanna Pavie.
« Durant chaque intervention, premièrement, on va définir la santé mentale, afin que les gens identifient mieux cette notion. On parlera ensuite des ressources disponibles, pour que les gens sachent vers qui se tourner s’ils identifient un problème pour eux, ou un proche. Il n’y aura pas d’accompagnement individuel ! »
► Toujours sur le même sujet, retrouvez dans notre édition PDF du 11 novembre, le témoignage de Naomie, qui nous parle de sa santé mentale.