Quels futurs pour la Guyane ?

Quels futurs pour la Guyane ?

T. F.
Jean-Pierre Constantin (à gauche), président du Ceser Guyane (TF)
Jean-Pierre Constantin (à gauche), président du Ceser Guyane (TF)

Le Conseil économique, social et environnemental régional organise, aujourd'hui et demain, un séminaire destiné à jeter les bases d'un plan d'actions à mener jusqu'à l'horizon 2030.

La prospective, c'est très simple. Il s'agit d'une démarche qui consiste à se préparer dès aujourd'hui à ce que sera demain. En d'autres termes : analyser, comprendre et anticiper. Que ce soit en matière de démographie, d'énergie, d'éducation, de santé, de logement, etc. Une solution adoptée dans de nombreuses régions de France afin de ne plus penser le développement « au fil de l'eau » . C'est la raison pour laquelle, aujourd'hui et demain au sein de la cité administrative régionale (de 8 à 17 heures), le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) organise un séminaire sur cette question. « Pour se projeter vers l'avenir et construire autrement notre territoire » , souligne Jean-Pierre Constantin, le président du Ceser Guyane.
« L'EXPÉRIENCE DES RÉUSSITES ET DES ERREURS »
Deux longues journées de réflexion attendent les participants au séminaire. Une première, aujourd'hui, consacrée à une formation à la prospective territoriale. L'objectif étant de permettre aux personnes présentes d'acquérir les concepts et les méthodes. Ce, sous la coupe de trois animateurs de choix. Alain Even, président du Ceser France, Claude Dupuy, président de la section prospective du Ceser Midi-Pyrénées, et son confrère Jean-Claude Lugan, expert en prospective. « Nous pouvons vous aider car nous avons une expérience des réussites mais aussi des erreurs » , assure le professeur Lugan. En effet, la région Midi-Pyrénées a établi une prospective étendue à 2040. Quand le Ceser Guyane a choisi de ne se projeter qu'en 2030.
« On avait commencé sur 2050, par provocation, sourit Patricia Weimert, présidente de la commission prospective du Ceser Guyane. Mais 2030 est une étape importante pour nous. Principalement en termes d'évolution démographique. » Demain, les questions liées aux activités économiques, à la démographie, la cohésion sociale et à la structuration du territoire seront développées. « Notre objectif est que les décideurs soient mobilisés et formés, insiste Patricia Weimert. Tous sont visés, pas uniquement les politiques. »
Pour Claude Dupuy, il s'agit de « tracer des lignes qui pourront être suivies par ceux qui prennent les décisions. » Des lignes qui prennent également en compte le pire scénario : la régression. Celui que le Ceser Guyane souhaite éviter. Il a fallu trois ans au Ceser Midi-Pyrénées pour élaborer son rapport de prospectives.

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