Sans doute y-a-t-il des problèmes en
Guadeloupe, de cherté de la vie, de chômage, etc. Mais où n'en
existe-t-il pas, et autrement plus graves ? Partout. En France
métropolitaine, en Angleterre, et même... dans les pays socialistes
(!). Ne parlons pas de la première République noire, la pauvre
Haïti!!! On pourrait croire la Guadeloupe privilégiée d'appartenir
à un grand ensemble français et européen, à ce que l'on appelle un
Etat de droit, un pays riche (même dans la crise économique
mondiale actuelle), un pays où les chômeurs ont des droits, et un
minimum de ressources garanties. Les Guadeloupéens le s avent. Ils
s avent aussi qu'ils ont le droit de se plaindre, de s'organiser en
syndicats pour f aire valoir leurs desiderata, améliorer leur
situation, dans les limites posées par la réalité économique et
sociale. Tous les peuples n'ont pas cette chance.
Mais il y en Guadeloupe une minorité qui,
au mépris de l'évidence, refuse cet état de fait privilégié.
Elle nie la réalité. La Guadeloupe est
française depuis bientôt quatre siècles. L'esclavage, cette
ancienne plaie, a été aboli depuis plus de 160 ans. Le peuple, et
la partie noire du peuple, a passionnément voulu l'assimilation
totale à la métropole (c'est une constante de son histoire, surtout
à partir de 1848), et l'a obtenu en 1946, il y a plus de 63 ans,
avec la départementalisation. Cette départementalisation qui nous a
procuré l'enviable situation - pourtant d'autres dans le monde -
que j'évoquais plus haut.
La minorité dont je parlais (trois à quatre
mille personnes tout au plus) nie tout cela. Elle le refuse, au nom
d'une ambition qu'elle cache, et tente de dissimuler sous des
revendications en apparence sociales, et d'un ressentiment qu'elle
tente...