Le constat est évident. La prostitution
s'étale dans les rues de Pointe-à-Pitre. À la tombée de la nuit, de
plus en plus de trottoirs pointois sont occupés par des jeunes
femmes seules ou en groupe. Debout, appuyées contre les façades des
maisons ou assises dans la pénombre, elles attendent le
client.
Elles ne se limitent plus à la rue Raspail,
réputée être, de jour comme de nuit, le lieu de tous les plaisirs
et de tous les trafics (jeux, musique, alcool, drogue,
prostitution). Elles ne se limitent pas plus à la rue
Achille-René-Boisneuf qui, le soir venu, devient l'endroit où
clients et prostitués se rencontrent. Aujourd'hui, les prostitués
se positionnent également le long des quais pour attendre le
client, avec qui elles partent en voiture vers des coins discrets
de Bergevin. Elles investissent aussi les rues Lamartine et Barbès,
à proximité du collège Sadi-Carnot.
Dans plusieurs de ces rues, elles
pratiquent leur commerce à l'intérieur d'appartements devant
lesquels elles s'installent par petits groupes pour attendre le
client.
Un phénomène qui préoccupe de plus en plus
les élus pointois. « Si on ne fait pas attention, toute la ville
risque...