Brigitte LAXALT
Rencontre avec des coupeuses sur
les hauteurs du Marigot. Lieu-dit Habitation Crassous. Sur
une parcelle pentue, des silhouettes surmontées de larges chapeaux
s'activent entre les rangs de cannes. Hommes ? Femmes ? De loin,
rien ne les distingue. Manches longues, pantalon en toile épaisse,
bottes et gants... coupeuses et coupeurs arborent tous le même «
uniforme » . C'est qu'il faut à la fois se protéger du soleil, des
fourmis et des « poils à gratter » ...
Sourire aux lèvres, coutelas en main
Evelyne s'extrait de l'une des rangées. Il n'est que 8h30 mais cela
fait déjà plus de deux heures que la jeune femme coupe les tiges
gorgées de sucre. « Il faut arriver tôt pour avancer tant que le
soleil n'est pas trop haut, explique-t-elle. Je pars de chez moi à
5 heures moins 10. À 5h30, un bus nous prend au niveau de l'atelier
et nous amène au champ. Il fait encore noir quand on arrive.
»
Espaces verts, animation périscolaire,
ménages... Evelyne...