Nicolas LAMIC
En écoutant un journaliste du journal Le
Monde présenter la création d'un nouveau site d'information en
ligne, répondre à l'interrogation de son interlocuteur à propos du
traitement qu'il entendait faire de la situation aux Antilles, dire
qu'il attendait de trouver des spécialistes sur place pour livrer
leurs analyses sur la question de la crise actuelle contre « la vie
chère » , je me suis mis à m'interroger sur l'écho que trouvaient
dans la société les travaux publiés par les chercheurs en sciences
sociales martiniquais. Il est vrai que le travail des chercheurs ne
se confond pas avec le sensationnalisme du travail journalistique.
Cependant, il me semble que les innovations méthodologiques dans le
domaine des sciences sociales, notamment celle qui consiste à
prendre en compte la propre implication du chercheur dans la
recherche, présentent de sérieuses garanties d'objectivité
lorsqu'on entreprend d'analyser « à chaud » des situations de
crise. C'est à un tel exercice que j'ai essayé de me livrer dans un
papier récent, intitulé « Jeter de l'huile sur le feu » , que j'ai
adressé à certains médias. Je veux poursuivre ce travail à travers
ce nouvel article que j'ai pris la décision d'intituler « La
Martinique, une société bloquée ? » .
Je fais l'hypothèse que c'est le
refoulement dont font l'objet un certain nombre de questions dans
la société martiniquaise qui est, en partie, à l'origine des
difficultés que rencontrent...