C'était le grand oral de répétition pour
Caroline Olivier. Cette enseignante stagiaire avait trois minutes
pour faire un exposé clair, concis et néanmoins convaincant de son
mémoire de master « métiers de l'enseignement, de l'éducation et de
la formation » (Meef). Thème de ses travaux de recherche : «
Attitudes envers les élèves en situation de handicap et stress des
enseignants en contexte d'école inclusive » . À l'aise, naturelle,
spontanée, dotée d'une bonne élocution, Caroline Olivier, micro en
main, accroche l'auditoire. Elle raconte des scènes de la vie
quotidienne pour, progressivement, en venir à son sujet de mémoire.
Au mur, un écran de télévision affiche un compte à rebours,
cependant, Caroline Olivier doit se retourner sur sa droite pour le
surveiller. Les secondes défilent... et les trois minutes passent.
La prof des écoles stagiaire est sur le point d'achever son exposé.
Mais le temps qui lui était imparti est terminé. Bref, quelques
petites secondes lui ont manqué! Ce type de prestation s'inspire de
« Three minutes thesis (3MT) » , conçu à l'université du Queensland
en Australie. Le concept a été repris en 2012 au Québec par
l'Association francophone pour le savoir (Acfas) qui a...