Une VIE dans une valise

Une VIE dans une valise

L.M-M.
D'après les chiffres communiqués par la préfecture vendredi soir, 767 évacués ont déjà atterri sur le sol martiniquais depuis le séisme, dont 387 Haïtiens et 334 Français. (JME/France-Antilles)
D'après les chiffres communiqués par la préfecture vendredi soir, 767 évacués ont déjà atterri sur le sol martiniquais depuis le séisme, dont 387 Haïtiens et 334 Français. (JME/France-Antilles)

Depuis huit jours, les nuits blanches se succèdent pour les acteurs du dispositif d'urgence qui accompagnent les survivants évacués d'Haïti. Entre deux avions, médecins et fonctionnaires offrent un peu de réconfort et de soins avant le départ vers l'inconnu, ou le retour vers les familles.

ACCUEIL DES RESCAPÉS. Avec les importantes distributions d'aide alimentaire, les signes avant-coureurs de normalisation ont commencé à apparaître depuis hier. Même si une vieille dame et un jeune homme ont encore été dégagés des décombres dix jours après la catastrophe, priorité est désormais donnée aux sans-abri, aux orphelins et à la restauration des voies de communication.
Faire naître une organisation du chaos. Depuis maintenant huit jours, le pont aérien entre Haïti et les Antilles mobilise la Martinique à tous les niveaux pour faire fonctionner la grosse machine logistique. « La difficulté, c'est de gérer un dispositif de masse, tout en restant respectueux des cas particuliers » , souligne le sous-préfet Paul Laville, responsable de la cellule de transfert d'urgence des rescapés. Et à tout moment, il faut s'adapter aux nouvelles contraintes, rester réactif et souple tout à la fois.
11 heures, hier matin à l'hôtel Caribia de Sainte-Luce. La cellule d'urgence médico-psychologique fait le point avec la sous-préfecture. Désormais, les nouveaux arrivants seront accueillis aux Trois-îlets et non plus ici. Les cartons de médicaments doivent être déménagés d'un hôtel à l'autre. Après trois nuits blanches, un petit café remotive les médecins mobilisés.
Stylo en main, la secrétaire générale de la sous-préfecture compte et recompte les personnes qui sont restées à Caribia, celles qui doivent rejoindre Carayou pour prendre l'avion au plus tôt vers la France, les personnes qui sortent d'hospitalisation, les bagages oubliés lors des précédents transferts. « Quand on a tout perdu, vous n'imaginez pas ce que représente une valise. Ce n'est plus un simple objet, c'est toute une vie » , insiste...

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