Christian RAPHA
Depuis quelques semaines, certaines
personnalités prétendent se livrer à une exégèse soi-disant
objective de la pensée du président de la République suite à son
discours de juin 2009, à l'aéroport Aimé-Cesaire. Il est vrai que
le président de la République a affirmé à cette occasion que « la
récente crise nous a rappelé à quel point le statu quo n'était pas
nécessairement la meilleure voie » .
D'ailleurs, cette volonté, il l'affirme
aussi dans l'Hexagone où il souhaite que s'engagent de profondes
réformes des institutions. Depuis, ceux qui se voudraient les seuls
défenseurs d'une Martinique plus responsable veulent nous faire
croire que Nicolas Sarkozy, qu'ils soupçonnaient de néocolonialisme
il y a peu de temps encore, approuve, voire soutient, leur volonté
d'imposer aux Martiniquais un passage en force à leur « article 74
conduisant à l'autonomie » .
Mais beaucoup de Martiniquais présents à
l'aéroport Aimé-Césaire ce jour là, ont clairement compris que le
statu quo auquel Nicolas Sarkozy faisait allusion était, avant
tout, celui du marasme dans lequel la plupart de ceux qui prônent
aujourd'hui le « 74 » ont plongé le pays depuis près de 25
ans.