Quatre jours sans la moindre erreur.
Navigation, gestion, ravitaillements, tout a été parfait dans la
course de Teddy Pons, champion du monde de vitesse. Sans s'affoler,
il a tenu tout le monde en respect. Quand jeudi, tous les regards
se portaient vers Farthing (premier leader), Pastorello, Mac
Clugage, Vaïtilingon ou Karam, lui, semblait attendre son
heure.
Farthing out - suite à une blessure à
l'épaule après une chute à moto avant de venir en Guadeloupe - Pons
a pris le commandement et laissé les malheureux du premier jour -
les pilotes cités plus bien d'autres - assurer le spectacle. Eux
voulaient décrocher un succès d'étape pour le prestige, histoire de
digérer leurs illusions perdues. Il a pendant ce temps simplement
géré pour éviter un retour intempestif, susceptible de venir
contrarier des plans millimétrés. Davy Vaïtilingon a été le premier
à se « refaire la cerise » , après avoir accumulé pépins physiques
puis mécaniques. C'était samedi, sur la troisième étape. Le
Saint-Barth Jean-Christophe Prayas, deuxième l'an dernier,
troisième l'année précédente, avait aussi perdu ses espoirs dès la
première moitié de course. Il a pu lever les bras sur la ligne,
hier matin. Quant à Farthing, de loin le meilleur jeudi, que
beaucoup voyaient déjà - trop tôt - gagner une 4e Karujet, il n'a
pas laissé Vincent Karam mettre un peu d'éclat dans une course à
vite oublier. L'Américain, véritable teigne sur le spectaculaire
circuit final, devant un public encore venu en masse, a sans cesse
mis la pression sur le Guadeloupéen,...