« Notre protocole d'accord, c'était un projet de société »
Élie Domota, porte-parole du LKP

« Notre protocole d'accord, c'était un projet de société »

Dix ans plus tard, que reste-t-il de la mobilisation, des accords passés et de l'esprit de révolte qui a animé les Guadeloupéens durant 44 jours
Dix ans plus tard, que reste-t-il de la mobilisation, des accords passés et de l'esprit de révolte qui a animé les Guadeloupéens durant 44 jours • NATHALIE DINANE

Il y a dix ans, la Guadeloupe se mobilisait à l'appel du LKP, emmené par Élie Domota, qui regroupait 48 organisations syndicales, politiques et associatives. Dix ans plus tard, que reste-t-il de la mobilisation, des accords passés et de l'esprit de révolte qui a animé les Guadeloupéens durant 44 jours ? Interview.

Dix ans après les grandes grèves qui ont marqué la Guadeloupe, les choses ont-elles changé ?

Si on s'en tient au protocole d'accord, certaines choses ont changé. Ne serait-ce que les accords Bino, qui ont conduit à des augmentations de salaires pour pratiquement 80 000 salariés de la population active occupée. Je rappelle que ces textes ont été publiés au journal officiel (le 10 avril 2009, ndlr). Cela oblige les employeurs à les respecter. Et on le voit par exemple dans le conflit Milenis, certains résistent encore à l'appliquer. Et il faut négocier le respect de la loi. Ça, ça n'a pas changé.

Et sur les prix, la vie chère ?

C'est là où le bât blesse : tout le travail effectué par le LKP devait être repris par l’État, à travers un décret en Conseil d’État, pour encadrer les prix de première nécessité....

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