Les défenseurs du projet de loi Création et
internet, rejeté la semaine dernière à l'Assemblée nationale,
présentent le streaming comme une alternative efficace au piratage.
Principal site français basé sur ce service, Deezer est une «
success story » , insiste notamment la ministre de la Culture
Christine Albanel. Il propose près de 4millions de titres qu'on
peut écouter à la demande sans téléchargement, l'accès à plus de
trente webradios et revendique 5millions de membres. Le mot Deezer
est la requête qui a connu la plus forte progression sur Google en
France.
Deezer a conclu des accords avec les ayants
droit (maisons de disques et Sacem, pour les auteurs-compositeurs)
et les rémunère via un pourcentage de ses recettes publicitaires.
Selon le Snep, le principal syndicat de producteurs, les revenus
générés par le streaming en 2008 représentent 3,7 millions d'euros.
Un montant faible par rapport au total de 76 millions pour le
marché numérique de la musique (incluant le téléchargement sur
internet et les téléphones mobiles) et de 606 millions pour le
marché global (numérique plus ventes de CD). « Ces services sont
devenus incontournables mais il n'y a pas de modèle économique » ,
indique le directeur général du Snep, Hervé Rony.