L'ombre de Carolina plane sur Alcantara

L'ombre de Carolina plane sur Alcantara

Eugène EPAILLY
Edimar Guimaraes est le conservateur des derniers vestiges qui témoignent des conditions de vie des esclaves dans le village d'Alcantara. (DR)
Edimar Guimaraes est le conservateur des derniers vestiges qui témoignent des conditions de vie des esclaves dans le village d'Alcantara. (DR)

En 1957, cette petite île de l'État du Maranhão perdait une figure emblématique en la personne de Carolina Auguste Franco De Sa. Elle était la dernière Noire d'Alcantara à avoir connu l'esclavage et son abolition. Elle a aussi marqué son temps pour d'autres raisons.

A Alcantara,  ils s’accrochent et se vivifient dans le passé de leurs ancêtres africains! Loin de tous les débats sur le maintien des quotas pour faciliter l’accès des Noirs dans les universités brésiliennes et la prétendue méritocratie dont on voit les effets limités sur les écrans de télévisions et les revues spécialisées du pays, des descendants de déportés africains d’une île de l’État du Maranhao ont pris possession de  terrains, bâtiments et terres d’habitations, de souffrance ou de résistance de leurs ancêtres africains.

Aujourd’hui 22 000 personnes habitent sur ce grand rocher que certains définissent comme une presqu’île de 1483 km2. En son sein une petite ville et chef-lieu du même nom. Elle est peuplée de 16 000 habitants que l’on tente désespérément de relier à l’activité spatiale de la seule base brésilienne, mais en vain. Les internautes la décrivent comme étant  le lieu où « les descendants des anciens esclaves habitent les maisons des  anciens maîtres ». Ainsi se résumerait alors, l’histoire de quelques milliers d’hommes déportés des côtes africaines durant plusieurs siècles.


« Une île ou vivaient 8000 esclaves »

Les ruines qui côtoient...

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