Votre album s'appelle Tonbé Lévé. Pourquoi
ce titre ?
Ce titre-là évoque beaucoup de choses pour
moi. D'abord parce que je viens du gwoka. J'ai été formé à l'école
de Georges Troupé et ma famille est originaire des Grands-Fonds de
Sainte-Anne. Donc, depuis tout petit, je vois Kan'nida, Esnard
Boisdur et les danseurs de gwoka dans les léwòz. Voir les gens
danser de manière décalée m'a toujours fasciné. Tonbé Lévé
est aussi un hommage au peuple caribéen. On est un peuple « tonbé
lévé » . Malgré notre histoire douloureuse, on est toujours là, on
fait de belles choses et on évolue. Ce titre est aussi en lien avec
mon histoire personnelle. Être musicien professionnel, n'est pas
toujours facile. On a parfois de gros doutes. On croit qu'on n'y
arrivera pas, mais au final on y arrive.
Vous avez composé les 13 titres de cet
album. L'exercice a-t-il été facile ?
Sortir cet album, c'était un challenge pour
moi. Écrire de la musique tout seul, sans forcément avoir d'avis
extérieur, c'était une grosse épreuve. J'ai beaucoup travaillé pour
mener à bien...