Magali Léger, la soprano, l'héroïne de L'Amant anonyme : « Peut-être un jour, la Traviata... J'en rêve »
OPÉRA

Magali Léger, la soprano, l'héroïne de L'Amant anonyme : « Peut-être un jour, la Traviata... J'en rêve »

R. Laurencine

En incarnant Léontine, l'héroïne de L'Amant anonyme, l'opéra du Chevalier de Saint-George(s) monté à l'EPCC Atrium, la soprano guadeloupéenne Magali Léger continue à explorer le répertoire lyrique français, une de ses priorités au même titre que le répertoire baroque et contemporain.

Votre carrière de cantatrice : vocation ou accident ?
C'est un mélange des deux, même si je ne m'étais jamais rêvée chanteuse d'opéra. Tout au plus, je faisais beaucoup de danse. Dans ma famille, il n'y avait pas de musiciens classiques. J'ai fait des études de sciences, néanmoins j'ai voulu exploiter un petit don qui est ma voix. À 19 ans, j'ai commencé à prendre des cours de chant car je voulais faire de la comédie musicale. Ces cours, je les ai suivis avec Christiane Eda-Pierre, la grande cantatrice martiniquaise. Avec elle, nous avons exploité la voix lyrique.
À partir de là, les choses se sont enchaînées, le Conservatoire, etc, etc.
Mais comment vous êtes-vous orientée vers Christiane Eda-Pierre ?
Je suis née à Paris de mère Guadeloupéenne. Or dans le milieu antillais parisien, Christiane Eda-Pierre est connue. Mes parents, de leur côté, étaient des mélomanes. Je savais qu'elle enseignait à Paris, mais comme je ne connaissais personne dans le milieu de la musique classique et l'opéra, je suis allée la voir au Conservatoire de Paris. Là, j'ai attendu dans le hall, je suis allée à sa rencontre, sans la moindre recommandation. Je me suis présentée en lui disant que j'aimerais prendre des cours de chant avec elle. Elle a été d'une gentillesse incroyable avec moi. Elle m'a fait monter dans sa classe pour assister à un de ses cours. J'ai donc suivi ses cours. Nous étions en 1989/1990....

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