Pas de renforts annoncés, mais une profonde réorganisation

Pas de renforts annoncés, mais une profonde réorganisation

V.D.
ACCUEIL. Manuel Valls a été accueilli sur le tarmac de l'aéroport par les autorités de l'île, jeudi, en fin d'après-midi.
ACCUEIL. Manuel Valls a été accueilli sur le tarmac de l'aéroport par les autorités de l'île, jeudi, en fin d'après-midi. • PHOTO : S.S.

Très attendu, le discours de Manuel Valls aux policiers et aux gendarmes a fait des déçus jeudi soir. Alors que les syndicats de police espéraient des renforts, le ministre de l'Intérieur a prôné une nécessaire adaptation et réorganisation des méthodes de travail. Pour lutter encore plus efficacement contre la délinquance.

• La mesure de l'attente
Dans son discours, Manuel Valls dit avoir conscience de l'attente des Guadeloupéens. « La sécurité, l'ordre public sont au cœur de tout (…). Je suis donc venu dire aux Antillais, dans la continuité de la visite précédente du Premier ministre, que l'État est là et que l'État doit la protection aux Antillais. » La mission des forces de sécurité, a-t-il rappelé, « c'est de faire revenir l'ordre de la République ». Et il l'a assuré : « Nous allons y mettre toute notre détermination. ». Tout en précisant qu'il « n'est pas un vendeur d'illusions » et que « cela prendra du temps ».

• La gravité de la situation
Manuel Valls a pu s'en apercevoir, « la violence en Guadeloupe prend des formes parfois radicales. Sous l’impulsion d’individus désœuvrés, souvent jeunes, qui s’inscrivent de plus en plus dans un phénomène de bandes, la violence devient un moyen presque banalisé de règlements des conflits. » En plus du niveau élevé des homicides (39), « préoccupant », il constate « une progression significative de formes de délinquance plus banales, mais tout autant inacceptables comme les violences crapuleuses ou encore les cambriolages de commerces. » Phénomènes qui, il en convient,...

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