Volley-ball : « J'ai joué sur du goudron »
Marie-Hélène Lefaivre, ancienne joueuse de l'Espoir de Sainte-Luce

Volley-ball : « J'ai joué sur du goudron »

Rédaction web

Elles sont nombreuses à avoir porté haut les couleurs du volley-ball martiniquais. Nous avons décidé de les retrouver et leurs avons demandés de nous raconter leurs parcours dans une discipline qu'elles ont beaucoup appréciée, et ce qu'elles deviennent. Aujourd'hui rencontre avec Marie-Hélène Lefaivre, ancienne joueuse de l'Espoir de Sainte-Luce.

Alors que deviens-tu ?
J'ai arrêté le volley-ball à l'âge de 42 ans. Je suis toujours en activité. Je suis mariée et j'ai deux enfants. J'ai été blessée et j'ai pensé que c'était l'occasion de laisser la place aux jeunes, notamment à ma fille aînée, Stéphanie Trèfle, qui aujourd'hui fait les beaux jours de l'Espoir de Sainte-Luce. Maintenant je fais de la marche comme loisir.

Comment es-tu venue au volley-ball ?
J'ai d'abord joué au handball à l'US Bellay, un club de Sainte-Luce, et mes partenaires m'ont proposée de rejoindre la toute première équipe de volley-ball qui s'était créée à Sainte-Luce. J'avais aussi voulu changer de discipline et j'ai profité de l'opportunité. Et puis tous mes frères et sœurs jouaient au volley-ball.

Quel a été ton parcours ?
J'ai été joueuse à l'Espoir depuis le début de mon aventure jusqu'à ce que j'arrête. Je n'ai connu que ce club. J'ai d'ailleurs été une joueuse clé au sein de l'équipe et cela m'a permis d'être appelé en sélection de Martinique à plusieurs reprises. Nous avons été championnes durant de nombreuses années et remporté de nombreuses coupes de Martinique. Malheureusement je n'ai pas disputé de championnats Antilles-Guyane, ni le championnat de la Nationale 3.

Quels souvenirs gardes-tu de ta carrière ?
Dès qu'on avait un match, on se regroupait toujours la veille. Nous étions très soudées, avec des liens très amicaux et fraternels. Il nous arrivait même de dormir ensemble avant d'aller jouer le lendemain matin (dimanche), notamment contre l'US Riveraine, à Grand-Rivière.

Quand tu te retournes sur ton parcours, quel est ton sentiment ?
C'était de très bons moments. Il y avait de l'ambiance non seulement dans notre équipe, mais aussi avec les autres équipes que l'on rencontraient, l'US Riveraine, le Good Luck et le Rayon de Petite-Anse. Lorsque nous étions sur le terrain on ne se connaissait pas, mais à l'issue de la rencontre c'était très convivial. Le volley-ball reste un très bon sport d'équipe.
« Aucune équipe ne nous battait et nous étions les meilleures »

Marie-Hélène Lefaivre a effectué toute sa carrière de sportive à l'Espoir de Sainte-Luce.

Quels sont les meilleurs et les mauvais moments que tu as vécus ?

Les meilleurs moments c'est depuis 1986 quand nous avions commencé à gagner tous nos matches et remporter des titres. Aucune équipe ne nous battait et nous étions les meilleures. Il faut préciser aussi que nous avions de très bons entraîneurs, Monsieur Joby Clairicia, hélas décédé, puis Jacky Pujar. Les mauvais moments ce sont certaines défaites contre l'US Riveraine à Grand-Rivière, une équipe qui était très forte également. On jouait le dimanche matin et l'ambiance était très bonne avec cette équipe.

Si tu devais revenir sur un match, ce serait lequel ?
Si je devais revenir sur un match, ce serait celui qui nous a opposé à l'US Riveraine en championnat. C'était un match fort en émotion. Les deux équipes jouaient le titre et elles s'étaient données à fond. Nous avons gagné ce match et depuis nous n'avons jamais plus connu la défaite. Nous avions une très belle équipe en ce temps là.

Que penses tu du volley-ball actuel par rapport à ton époque ?
Il y a eu une grande évolution depuis. A L'époque où je jouais c'était sur du bitume dans la cour des écoles. On n'avait pas les chaussures adéquates. Maintenant les jeunes jouent en salle et peuvent se permettre plusieurs paires de chaussures. En outre ils ont plus de débouchés, notamment la possibilité de devenir des joueurs professionnels.

Que gardes-tu de cette discipline ?
C'est un beau sport. Il m'a permis de voyager, de connaître d'autres équipes, d'autres personnes et de voir évoluer beaucoup de grands joueurs et de grandes joueuses. C'est un sport noble.

Comment as-tu passé cette période de confinement et maintenant de déconfinement ?
J'ai passé la période de confinement tranquillement à la maison, en famille et en respectant les consignes données. Pour le déconfinement également, sauf qu'il faut prendre davantage de précautions. Cette période d'inactivité m'a permis de voir le monde sous un autre aspect, de privilégier le jardinage, la lecture et de se déconnecter un peu du téléphone.

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