L'esprit du « grosiwo »
En Vue : Voukoum

L'esprit du « grosiwo »

En vingt et une années d’existence, Voukoum aura imposé à la Guadeloupe l’image d’un groupe solide et d’une démarche très forte. Au moment où le Mouvman kiltirèl prépare les jours gras, il témoigne d'un bilan particulièrement riche.


S'il est un Mouvman kiltirèl qui n'a pratiquement rien modifié de son programme d'activités pour cette saison carnavalesque, c'est bien Voukoum. Et pour cause, les différents thèmes retenus cette année (La répression, Nos ancêtres les Gaulois, An tchou-a-yo, etc.) — qui permettent de mettre en évidence certaines revendications — correspondent tout à fait avec la situation du moment. Mais Voukoum, ce n'est pas que le carnaval. Lorsque, en 1998, quelques jeunes issus majoritairement du quartier populaire du Bas-du-Bourg, à Basse-Terre, décident de créer cette association, c'est d'abord pour mener une véritable réflexion sur leur quartier, dit défavorisé qui, jadis, était considéré comme un espace de résistance, de création spontanée... Cette « ville » dans la ville avait perdu toute son âme après les manifestations de la Soufrière en 1976, et notamment les activités du port. Ces jeunes se demandent alors si un pays avait le droit d'oublier un quartier, de l'empêcher de vivre... Il fallait alors faire un grand « voukoum » (un désordre), permettant de mettre de l'ordre à Basse-Terre. Le nom de l'association s'impose donc naturellement.

Tradition

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