Affaire Gerty : « Zòt brizé fanmi an mwen »

Affaire Gerty : « Zòt brizé fanmi an mwen »

Mélanie LESOIF-KADDAR

Au soir du quatrième jour de procès, la famille de Gerty David a enfin pu prendre la parole. Devant un public très nombreux, le fils, les frères et les soeurs de la jeune femme violée et tuée en 2006 ont tenté d'évacuer un peu de leur « grande douleur » .

Hier soir, la famille de Gerty David a enfin pu prendre la parole. Depuis le début du procès, la personnalité des deux accusés a été passée en revue, les faits ont été abordés dans les moindres détails et Gerty David n'a été citée que comme une victime, un corps sans vie, une femme agressée, meurtrie et violée comme beaucoup d'autres femmes au destin tragique. On avait, jusqu'alors, évoqué ses vêtements, les traces de coups, sa position pendant le viol, le contenu de son estomac. Au soir du quatrième jour du procès, on a pu apercevoir un petit bout de son âme.
« Gerty était dynamique, sportive, ne se laissait pas faire. » Quand sa soeur Franciane s'avance à la barre vers 15 h 30, elle énumère quelques qualités de Gerty mais revient vite sur les faits. « Le juge d'instruction André Roger nous a manqué de respect. Quand on lui a dit qu'on était persuadés qu'ils...

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