CMA CGM renonce à son rapprochement avec Air Caraïbes

CMA CGM renonce à son rapprochement avec Air Caraïbes

N.M.

En septembre, l’entreprise de fret maritime CMA CGM avait annoncé l’entrée au capital du groupe Dubreuil Aero, propriétaire d’Air Caraïbes. Un protocole d’accord prévoyait une prise de participation de 30% du pôle aérien du groupe. Ce lundi (21 décembre), le journal Le Marin, spécialisé dans le transport maritime, a annoncé que CMA CGM a interrompu les discussions.

La CMA CGM n’entrera pas au capital d’Air Caraïbes. Ce lundi, le journal Le Marin a annoncé l’arrêt des discussions entre les deux sociétés. Un protocole d’accord signé en septembre prévoyait pourtant une prise de participation de 30 %.

Ce retournement de situation peut apparaître surprenant, même si, ces dernières semaines, le groupe Dubreuil et sa filiale Air Caraïbes ont tiré la sonnette d'alarme, quant à la procédure de reprise d'un de ses principaux concurrents sur la desserte Antilles.

Ces dernières semaines, le groupe Dubreuil a dénoncé une situation de concurrence déloyale, avec la reprise de Corsair, rachetée par des investisseurs privés, avec des aides apportées l’Etat pour un montant global évalué à 141 millions d'euros sous diverses formes (prêt direct, prêt participatif, exonérations de charges...).

Malgré l’octroi de 150 millions d’euros de prêts garantis par l’Etat qui lui a été accordé, le groupe Dubreuil a fait part de ses inquiétudes fin novembre et n’a pas exclu un possible recours auprès de la commission européenne à Bruxelles, pour contester la légalité des aides apportées par l’État français à son concurrent.



Redistribution des cartes

Selon « Le Marin », si le groupe CMA CGM semble se désengager du rapprochement envisagé avec Air Caraïbes, il serait toujours déterminé à investir le marché du fret aérien. Une filiale CMA CGM Air Cargo a même été créée en marge des négociations démarrées septembre.

CMA CGM est ainsi en train d’acheter deux Airbus A330-200 F auprès de Qatar Airways. A défaut d’une croissance par acquisition, le groupe semble opter pour « une stratégie de croissance organique », ainsi que le relève Le Marin.

Dans les airs en tout cas, concernant le marché antillo-guyanais, la crise du Covid-19 pourrait être en train de redistribuer les cartes entre les compagnies françaises qui desservent la destination, au gré des acquisitions, des prêts et aides de l’Etat et de l’échec -ou non- des négociations.

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