Avant d'en arriver là, un coup d'oeil dans
le rétroviseur s'impose! En 1658, un dominicain, le père Boulanger,
plante la croix du catholicisme sur les terres d'où les Caraïbes
viennent d'être chassés. Il y construit une chapelle qu'il baptise
Saint-Jacques, en hommage au sieur Duparquet, gouverneur de la
Martinique, ainsi prénommé. A l'époque, l'Église et l'État font
encore bon ménage... Après la Révolution Française, les terres du
Clergé sont confisquées et le domaine tombe dans l'escarcelle de la
Colonie.
De 1811 à 1932, l'Habitation Fonds
Saint-Jacques sera cédée à bail et exploitée intégralement en
cannes par ses locataires. C'est une délibération du Conseil
Général de la Martinique, en date du 12 juin 1931, qui décide de la
création d'un lotissement d'envergure à Fonds Saint-Jacques.
Au milieu des années 1950, les pouvoirs
publics [guidés par les études économiques du Commissariat Général
à la Productivité et ceux du Commissariat Général au Plan] mettent
l'accent sur un double objectif pour les Départements d'Outre-mer
(DOM) : l'augmentation de la production à un prix compétitif pour
les marchés extérieurs, et l'élargissement des offres
d'emplois.
Pour atteindre ces objectifs ils disposent
d'un instrument à la fois financier et technique : le CRÉDITAG
(Crédit Social Antilles-Guyane), ancêtre de la SATEC (Société
d'Assistance Technique et de Crédit Social d'Outre-Mer).
Dans une note à l'attention de son Conseil
d'Administration (juin 1958) Francis BOUR, alors président du
CRÉDITAG, rappelle les exigences qui prévalent à la création de ce
dernier :
- D'abord, « se pose le problème
de...