Comment « Pointe-à-Pitre au fil de l'eau » a coulé
POINTE-À-PITRE

Comment « Pointe-à-Pitre au fil de l'eau » a coulé

Stéphanie SÉRAC
La gabarre construite est terminée depuis plus de deux ans, mais elle n'a jamais quitté le plancher des vaches. (S. Sé.)
La gabarre construite est terminée depuis plus de deux ans, mais elle n'a jamais quitté le plancher des vaches. (S. Sé.)
Fonds européens et gaspillages. À Carénage, une grande barque blanche à fond plat est abandonnée sous un hangar à l'écart des ateliers Forbin depuis plus de deux ans. Quand Jean Forbin s'en approche, il repense à tous les efforts qu'il a fournis avec une dizaine de jeunes en insertion afin de construire ce bateau qui fait partie du patrimoine de la zone.
Encore accroché au hangar, un panneau informe sur les partenaires financiers qui ont permis l'existence de ce chantier : l'Europe, l'Agence départementale d'insertion, la Caisse d'Épargne, la Région et la Ville de Pointe-à-Pitre, entre autres.
M. Forbin veut à peine en parler, il se dit dégoûté. Les chantiers d'insertion, on ne l'y reprendra plus. Pourtant, à l'origine, ce projet paraissait séduisant. Jusqu'au début du XXe siècle, l'usine Darboussier utilisait des gabarres pour transporter des marchandises. C'était l'un des plus importants moyens d'acheminement de marchandises en Guadeloupe. De nos jours, la gabarre, tombée dans l'oubli, est méconnue de la population, même si un de nos principaux ponts a été nommé en référence à ces embarcations qui reliaient Darboussier à d'autres...

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