Hier, les 26 Agences régionales de santé (ARS) de France ont soufflé leur première bougie. L'occasion pour nous de faire le point sur l'évolution de notre ARS. À cette fin, nous avons rencontré Christian Ursulet, directeur général de l'ARS Martinique, juste avant son départ pour Marseille où s'est tenu un colloque-anniversaire avec toutes les ARS.
Un an après l'installation des Agences
régionales de santé, quel bilan peut-on tirer pour l'ARS Martinique
?
L'ARS représente un véritable défi, dont on
ne prend la mesure que lorsqu'on y est. C'est un défi qui renvoie à
trois sujets. Tout d'abord, il s'agissait de construire une
institution qui n'existait pas. Ce qui a pris, à temps plein, un
minimum de 6 mois, pour chacune des ARS! Ensuite, ce qui nous
différencie des autres ARS, c'est que nous avons dû mener ce
travail tout en gérant des situations de crise. Il y a eu
l'épidémie de dengue (l'une des plus fortes de la dernière
décennie), mais aussi Haïti... De plus, nous sommes une ARS de
zone, donc on a dû coordonner toute la plate-forme sanitaire et on
a servi d'interface entre la France et Haïti. Enfin, compte tenu du
retard de la politique sanitaire ici, nous n'avons pas voulu
attendre la mise en place de toutes les instances de l'ARS pour
démarrer le travail de réformes, de pilotage différent de la
politique sanitaire. Nous avons donc mené trois chantiers de
front.
Cette année, nous avons aussi fait pas
moins de 35 rencontres avec des institutionnels, partenaires à un
degré ou à un autre de cette politique...