Au terme d'1 h 30 de délibération, les jurés populaires ont retenu le principe de la légitime défense pour expliquer le coup de couteau mortel qu'elle avait porté à son ex-compagnon, un matin d'août 2005...
« Juger la matière humaine est la chose la plus difficile », a
très vite admis l'avocat général Frédéric Almendros, en débutant
son réquisitoire, hier matin. Même les avocats de la partie civile,
venus défendre les intérêts des deux enfants du couple, ne sont pas
restés insensibles devant le « cas » Anne Séraphine,
cette femme qui devait répondre du meurtre de Fred Louis, son
ex-compagnon. « En 16 ans de carrière, c'est la première
fois que je représente des victimes qui ne demandent pas de
sanction et qui ne veulent pas que l'on abatte la personne
installée dans le box. Au-delà de la mort de leur père, mes deux
clients ont aujourd'hui besoin de leur mère. Leur père est mort,
c'est difficile. Maintenant il ne faut pas qu'ils perdent leur
mère », a ainsi plaidé Me Jocelyn Troupé dans un procès où
tous les codes et règles habituels n'ont cessé de s'entrechoquer.
Sa demande formulée aux jurés populaires ? « Une justice
appliquée avec justesse et bienveillance à l'égard d'Anne
Séraphine. Pour celà, vous devez utiliser la seule arme dont vous
disposer : l'amour ! »
Sur un mode identique, Me Lydie James, qui avait été nommée par
l'administrateur ad-hoc, au tout début de la procédure,...