Depuis 2002, cet homme d'affaires d'origine martiniquaise purge une peine de 15 ans à la prison de SanJose à Lima au Pérou. Les États-Unis condamnent et la France garde le silence.
Mars 2002, le procès des collaborateurs
d'Alberto Fujimori, avait été suivi par l'ensemble des médias
d'Amérique du sud et centrale. Car derrière cette affaire
politico-médiatique, se révélait un autre dossier autrement plus
complexe : une livraison de 10 000 kalachnikov aux FARC (Forces
armées révolutionnaires de Colombie). Outre Vladimiro Montesinos
chef des renseignements de Fujimori condamné à 20 ans de prison,
Charles Acélor et d'autres personnes ont été condamnés à 15 ans
d'emprisonnement. Comment et pourquoi ce Martiniquais s'est
retrouvé dans une affaire qui avait comme motifs : « corruption,
vente illégale d'armes, conspiration contre un Etat » . A part le
gouvernement d'Alan Garcia Perez actuelment au pouvoir, le
gouvernement d'Alejandro Toledo au pouvoir au moment des faits,
aurait aussi une grande part de responsabilité dans cette
affaire.
En 2002, alors qu'il séjournait à Francfort
pour des raisons commerciales, ce natif de Fort de France alors âgé
de 51 ans a été arrêté en toute illégalité et extradé au Pérou sans
mandat d'arrêt international. L'accusé s'est toujours défini comme
intermédiaire entre la Jordanie et le Pérou pour une vente d'armes
officiel, qui avait reçu l'accord de Washington. Nos confrères de
Libération avaient constaté que « les droits de ce Français de
Martinique » avaient été quelque peu malmenés » . Et le quotidien
parisien de souligner que « son sort est peu enviable » par rapport
aux autres détenus. Serait-il victime d'une machination ?