La Martinique, la Guadeloupe et la Guyane ont
placé Jean-Luc Mélenchon largement en tête au premier tour. Que
dîtes-vous à ces électeurs ?
Je veux commencer par remercier très
chaleureusement les dizaines de milliers d'électeurs qui ont choisi
de me renouveler leur confiance en votant pour moi le 10 avril
dernier. Je l'ai dit au soir du premier tour, à tous les électeurs
de Jean-Luc Mélenchon et de tous les candidats ayant appelé à voter
pour moi au second tour : nous sommes prêts à bâtir une dynamique
nouvelle, en rassemblant très largement autour du projet qui est le
nôtre, qui n'est pas figé et que je suis prêt à enrichir. Face à
moi, nous avons Marine Le Pen, candidate de l'extrême droite, de la
France du repli sur soi et du rejet des différences culturelles. Le
choix que vous aurez à faire, c'est un choix de société : vous avez
deux visions de la France très différentes qui s'affrontent. C'est
avec humilité que je tends ainsi la main à toutes celles et tous
ceux qui veulent continuer à transformer notre pays. (...)
Dans vos lettres aux différents territoires,
vous évoquez le sentiment des populations de ne pas être écoutées,
voire considérées. Comment y remédier ?
Les Outre-mer rendent la France plus belle,
plus grande. Mais cette position unique dans les trois océans nous
oblige aussi vis-à-vis de nos concitoyens qui se trouvent à
plusieurs milliers de kilomètres de l'Hexagone. Je peux comprendre
parfois ce sentiment de ne pas être entendu ou compris, ou encore
leur impression de ne pas voir son identité suffisamment reconnue
au sein de notre Nation. Mais depuis...