Installé pour la première fois du Tour à
l'arrière de sa voiture technique, Max Macambou, le directeur
sportif de l'ASBM, peut enfin souffler, hier, aux Abymes, au départ
de la dernière étape. Flanqué du maillot jaune de leader, il sait
que, sauf catastrophe, son poulain Boris Carène inscrira son nom au
palmarès de l'épreuve, à Basse-Terre, pour la deuxième fois après
2011. C'était d'ailleurs déjà à ses côtés, sous les couleurs des
Gwada Bikers. À 15 h 51 et 9 secondes, l'idole de tout un peuple
pose pied à terre, décrochant une anecdotique 4e place au sommet du
mur de l'hôtel de Région. Un dernier round remporté par Antonio
Pedrero, devant Diego Milan Jimenez, le duo dominicain de la
formation Inteja-MMR, respectivement 3e et 2e au général, incapable
de contester le sacre de Carène.
Chronique d'une suprématie bâtie avec la
tête, en montagne comme au chrono, sous les acclamations d'une
foule incommensurable.
TROIS VICTOIRES D'ÉTAPE
En remportant le chrono du mythique Mur de
Saint-Claude, dimanche 2 août, lors de la 2e étape (2e tronçon),
devant Ludovic Turpin (2e, à 8"), Boris Carène lançait son Tour
sous les meilleurs auspices, mais reste prudent sur le podium
protocolaire. « On verra à la fin pour faire sauter le champagne »
, lâchait-il au speaker, avec prémonition. Il faut dire que
contrairement à l'an passé (6e), où sa préparation avait été
tronquée par le chikungunya, Carène avance cette fois confiant. Un
état...