Korann Colet : « Dieu m’a donné la détermination et la force pour y arriver »
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Korann Colet : « Dieu m’a donné la détermination et la force pour y arriver »

Propos recueillis par Mickael Alcide
Korann Colet, vice-Championne de France Junior de Javelot
Korann Colet, vice-Championne de France Junior de Javelot • DR

Désormais vice-championne de France du lancer de javelot Junior grâce à son lancer à 44,57 m le week-end dernier, Korann Colet affiche sa fierté et sa reconnaissance compte tenu de son récent succès. À 18 ans, sa médaille d’argent aux Championnats de France est un témoignage de sa détermination et de sa foi en Dieu qui l’ont guidé dans son parcours. Interview avec la jeune guyanaise Korann Colet.

 Qu’est-ce qui selon vous à le plus contribué à cette réussite ?
C’est ma persévérance, me donner à fond à chaque entraînement que ce soit en musculation ou au stade. Ce qui m’a fait tenir c’est vraiment ma foi en Dieu, Jésus Christ. Mon réel objectif n’est pas humain, il est spirituel.

Quels sont désormais vos objectifs à long terme dans le sport ?
Ma vision est très large : je compte faire les championnats du monde, les Jeux Olympiques et le plus de compétitions possible, je ne veux pas me limiter, non pas pour ma propre gloire, mais pour celle de Dieu.

Il y a-t-il des moments qui ont particulièrement compté dans votre parcours jusqu’à l’obtention de cette médaille ?
Les fins d’entrainements sont déterminantes parce qu’à ces moments-là le mental joue énormément et c’est là qu’on voit si on veut vraiment atteindre nos objectifs. Le lancer de javelot c’est un fort impact pour le corps, ça travaille beaucoup le bras, l’épaule et c’est en fin de séance que tu te dis « Oui, je veux réussir, je veux cette médaille » et que tu continues, tu persévères et tu vas jusqu’au bout de l’effort.

Comment avez-vous géré vos phases de doutes au cours de la saison ?
Dans la ressource auprès de Dieu, parce qu’il y a des moments où on s’arrête et on peut se dire « Pourquoi je fais ça ? Pourquoi je continue ? L’autre est plus forte que moi » Et c’est vraiment Dieu qui m’a donné cette détermination et la force de continuer pour y arriver.




En avril dernier, vous terminiez quatrième des CARIFTA Games et passiez à seulement 51 centimètres du podium...
Oui, la quatrième place est vraiment une place qui fait serrer les dents. Lorsque tu pars en compétition en sachant ce que tu as à faire, quand tu sais ce que tu vaux et que le jour de la compétition tu n’es pas en forme, tu ne fais pas la performance qu’il faut et qu’en plus tu passes à quelques centimètres du podium, c’est vraiment un coût.

… Comment cette expérience vous sert-elle aujourd’hui ?
Elle m’a tout d’abord aidé à persévérer pour les échéances suivantes. J’ai aussi pu me dire que même en se donnant à fond pour être la meilleure, il y a toujours un moment où d’autres personnes ont travaillé pour avoir la même médaille. Il faut quand même être contente pour les autres et ne pas seulement regarder pour soi-même. L’athlétisme m’a appris à jouir des bénédictions des autres et à me dire « elle l’a mérité et moi, je dois travailler ».

Quelles sont les valeurs centrales qui vous guident dans votre pratique de l’athlétisme ?
Pour moi, le plus important, c'est l’humilité. L’athlétisme est vraiment un sport ingrat où on peut arriver en étant le meilleur sur le papier et faire dernier le jour de la compétition.


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C’est quelque chose qu’a eu l’occasion d’expérimenter votre partenaire d’entrainement Jessika Ringuet en finale du 200 m… 
Je sais que Jessika est une fille très forte qui tient malgré les hauts et les bas. Elle ne s’arrêtera pas à ça, Dieu continue à la forger, à forger son cœur. En effet, j’ai dit que l’athlétisme est un sport ingrat : elle était partie pour avoir la médaille, mais ça ne s’est pas passé comme prévu. […] On a tendance à toujours se focaliser sur la personne qui a ramené la médaille ou fait le meilleur temps. Mais la dizaine d’athlètes partis aux Championnats de France ont fourni un travail très difficile au cours de l’année même s’ils ne sont pas arrivés sur le podium.

Le sport est vraiment un travail personnel et le Jour-J c’est toute une année de préparation qui se joue sur un ou deux jours d’efforts. […] Je souhaite le meilleur à tous les athlètes, que ce soit dans le football, le handball, le rugby, le basket.


Avez-vous des remerciements à adresser ?
Ce genre de compétition, c'est beaucoup de stress et de pression, donc je remercie Dieu en premier lieu, car il m’a fortement aidé à gérer, à être calme et il m’a forgé.

Je tiens également à remercier mes coachs dont Denis Violanes, ma mère, mon beau-père, mes frères et ma famille car leur présence, leur soutien et leurs encouragements sont réellement des cadeaux du ciel. 
 
Vous n’avez pas fini d’entendre parler de l’athlétisme guyanais !
 
Loïc Prévot est au départ des championnats du monde d’athlétisme ce soir. L’athlète guyanais a été sélectionné et retenu avec l’équipe de France dans le relais 4 x 400 m hommes. Il sera à suivre à partir de 21 h 40 heure de Guyane.

De son côté, le lanceur de disque Dean-Nick Allen participe ces 23 et 24 juillet, tout comme le perchiste Isack Palats récemment médaillé aux championnats de France Espoirs.

Bon courage !
 

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