Alliances et coalitions, une coutume surinamienne

Alliances et coalitions, une coutume surinamienne

Gauthier HORTH

Demain mardi, les 330 000 électeurs surinamiens sont appelés aux urnes pour les élections générales. 51 députés doivent être élus, ainsi que les 919 conseillers locaux. La Constitution contraint les partis à faire alliance pour élire le président, ce qui explique la polarisation de la politique autour de deux blocs.

Le mode de scrutin surinamien est très différent du nôtre puisque les élections locales et législatives se déroulent en un seul tour. Une fois élus, les 51 députés devront désigner le président et le vice-président de la République. Conformément à la Constitution, le président est élu avec deux tiers des voix de l'Assemblée, soit 34 voix au minimum. M. Winston Lackin, directeur de cabinet de Desi Bouterse et porte-parole de la coalition « Mega-Combinatie » est clair : « Aucun parti politique ne peut prétendre avoir 34 voix à lui seul » . Son parti, le National demoratische Partij (NDP), avait remporté 20 sièges à l'Assemblée lors des dernières élections générales. Et c'était le parti politique qui avait le plus de sièges. Les règles surinamiennes forcent donc les partis à s'allier.
Deux coalitions fortes
L'alliance entre les partis est donc une coutume dans l'exercice de la politique du Surinam. Par exemple, c'est à l'aide d'une grosse coalition que le National Partij of Suriname (NPS) avait réussi à faire réélire Ronald Venitiaan à la présidence, même si le NPS n'avait que 8 sièges à l'Assemblée nationale. « Aujourd'hui, nous sommes mieux préparés, parce que nous avons fait une coalition avec d'autres gros partis, la Mega-Combinatie » . Winston Lackin est sûr que son groupe remportera l'élection.
Pourtant, de l'autre côté, on se prépare également. Les « propagandisten » se...

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