Vous remportez Rames-Guyane alors que vous
avez bien failli ne jamais prendre le départ. La veille de vous
élancer, vous vous êtes fait une grosse frayeur. Pouvez-vous nous
raconter ce qui s'est passé ?
Je n'ai vraiment pas eu de chance. Nous
étions à Saint-Louis depuis plusieurs jours pour finir de préparer
nos embarcations et la veille du départ, mon bateau tombe d'un
mètre au sol et une manivelle vient me frapper le poignet. J'ai
vraiment cru que je ne pourrais pas partir. Je me suis tout de
suite soigné et j'ai pris la mer, de toute façon il était hors de
question de rester là à regarder les autres partir. Ca m'a fait
mal, je ne pouvais plus bouger le poignet pendant une dizaine de
jours, mais ça ne m'a pas empêché de ramer et je m'en suis sorti
finalement.
Le départ n'a pas été de tout
repos...
Ca a commencé dès le premier jour quand le
vent nous rapportait sur la côte. Il a fallu se battre de nuit
contre les vents. Ensuite il y avait la pointe de Dakar où il
fallait encore faire des efforts pour ne pas être remorqué et avoir
une pénalité. Je m'en suis sorti et là le Guyavoile me dit : « Tu
es deuxième » . Alors là, j'étais scié car je ne m'attendais pas à
ça, et on m'a mis la pression d'entrée.
Vous êtes rapidement au coude à coude avec
Mathieu Bonnier. Cette course entre vous a-t-elle été bénéfique
?
Bien sûr, c'est surtout grâce à Mathieu
Bonnier que je suis là aujourd'hui. On s'est...