« Le choléra est un mot qui fait peur »

« Le choléra est un mot qui fait peur »

Audrey VIRASSAMY
À l'arrivée et au départ de Rochambeau, des affiches opposées par l'ARS indiquent les précautions à prendre pour éviter le choléra. (AV)
À l'arrivée et au départ de Rochambeau, des affiches opposées par l'ARS indiquent les précautions à prendre pour éviter le choléra. (AV)

Depuis la semaine dernière, l'Agence régionale de santé procède à une campagne d'affichage à l'aéroport destinée aux passagers en provenance et à destination d'Haïti. L'ARS estime qu'il pourrait y avoir des cas isolés de choléra en Guyane, mais pas d'épidémie.

« Si ou gen dyare, prese vit ale wè yon doktè » . Voilà la conclusion d'une des affiches apposées par l'Agence régionale de santé à l'aéroport. Sa cible : les passagers en provenance d'Haïti. Depuis le 19 octobre dernier, le pays est en proie à une épidémie de choléra. Et les liaisons avec la Guyane étant quasi quotidiennes, la vigilance est de mise. Pourtant, malgré sa campagne préventive, l'Agence régionale de santé se veut rassurante. « On pourrait avoir des cas isolés puisqu'il existe un trafic entre Haïti et la Guyane, reconnaît Olivier Kleitz, directeur général adjoint de l'ARS. Mais une épidémie, c'est peu probable. On parle d'épidémie lorsqu'il y a plusieurs cas au même moment, au même endroit. Or, en Guyane, les conditions d'hygiène sont bonnes et le système sanitaire aussi, ce qui permet une détection et un traitement rapide des cas. »
Pour mémoire, les derniers cas de choléra chez nous datent de 1994. « Il y a eu vingt-deux cas entre 1991 et 1994, parce qu'il y avait une épidémie dans le continent sud-américain. Il s'agissait de cas importés et...

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