Lucette Michaux-Chevry condamnée à deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d'amende
Celle qui est toujours maire-adjoint aux finances de la Ville de Basse-Terre — ex présidente de la communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbes —, a été condamnée à deux ans de prison avec sursis simple, 100 000 euros d'amende, l'interdiction à titre définitif d'exercer toutes fonctions publiques, 5 ans d'inégilibilité et de privation de ses droits civiques, civils et familiaux, mais aussi « la publication du jugement » dans les trois quotidiens régionaux, France Antilles Guadeloupe, Martinique et Guyane.
Une décision en tous points conformes aux réquisitions du procureur de Basse-Terre, Jean-Luc Lennon, excepté pour le montant de l'amende qui avait été fixée à 45 000 euros. De toute évidence, les magistrats ont souhaité frapper Lucette Michaux-Chevry au porte-monnaie.
A l'issue de l'audience, Mes Plumasseau (notre interview en vidéo) et Démocrite, avocats de Lucette Michaux-Chevry, ont annoncé qu'ils verraient avec leur cliente la nécessité de faire appel de cette décision.
Quoi qu'il en soit, Lucette Michaux Chevry devrait revenir devant les juges en début d'année 2020, entre janvier et mars, dans l'affaire Madinécouty, du nom de l'ex-directeur général des services de la communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbe (CAGSC). Dans ce dossier, Lucette Michaux-Chevry, Georges Chazelas, René-Claude Monrose et Fred Madinécouty ont mis en examen pour avoir, de 2010 à 2017, détourné des fonds publics, participé à une entente avec les entreprises attributaires de marchés publics et les associations « Basse-Terre une passion » et « Basse-Terre Aviron-club », des élus et des fonctionnaires de la CAGSC... Détournement de fonds publics, escroquerie, trafic d'influence, complicité d'escroquerie en bande organisée, recel de fonds provenant d'abus de biens sociaux...