Six ans après « Bord de Canal » , qui a été
un véritable succès de librairie, vous revenez avec un nouveau
roman : « Les villes assassines » . Pourquoi un si long silence
?
Rencontre avec Alfred
Alexandre. Entre « Bord de Canal » et « Les villes
assassines » , il y a quand même eu deux pièces de théâtre : « La
nuit caribéenne » (inédit et joué à l'Atrium et à Dakar au Fesman
2010) et « Le patron » qui a été présenté en résidence d'écriture à
Québec en 2009.
Cela dit, il me faut du temps pour écrire
un roman. C'est une architecture complexe, où s'enchevêtrent une
réflexion sur l'état de la société, sur l'écriture elle-même au
sein de notre champ littéraire. Il faut y ajouter un travail sur la
langue. « Les villes assassines » n'utilise pas les mêmes procédés
d'écriture que « Bord de Canal » . Cette fois, les personnages sont
plus jeunes, le personnage central Winona a 17 ans. L'action se
déroule dans un quartier fictif, mais qui rappelle Sainte-Thérèse,
dans le milieu des dance-hall queen.
Un travail de longue maturité donc ?
Pour rendre compte de cet univers, j'ai
effectué des recherches, mais aussi un travail
d'élaboration...