160 kilos de requin saisis sur un bateau vénézuélien

160 kilos de requin saisis sur un bateau vénézuélien

Photos DR

Une semaine après une première saisie de 300 kilos de poisson, une nouvelle infraction a été découverte ce lundi sur un navire qui débarquait les produits de sa pêche au port de Fort-de-France.

Ce lundi matin, les services de la Direction de la Mer et la DAAF (Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt) ont mené un contrôle coordonné sur un bateau de pêche vénézuélien, le « Miss Yunaika » qui débarquait sa pêche au port de Fort-de-France. Ce contrôle a révélé un débarquement de 160 kilos de requins mutilés, dont les ailerons avaient été enlevés. Or, indiquent les services de l'État dans un communiqué, « le requin est une espèce protégée et l'enlèvement des nageoires est strictement interdit par une recommandation de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique (CICTA) et par le règlement européen du Conseil Européen du 26 juin 2003 relatif à l'enlèvement des nageoires de requin à bord des navires.
Les ailerons retiés n'ont pas été retrouvés à bord du bateau de pêche. Un procès-verbal d'infraction a été dressé par l'Unité Littorale des Affaires Maritimes (ULAM) pour « mutilation, préparation ou transformation interdite d'espèces maritimes protégées » et les 160 kilos de requins mutilés ont été saisis et détruits.
Les quantités débarquées étaient, en revanche, conformes aux quantités déclarées par le navire de pêche. Ce n'était pas le cas la semaine dernière sur un autre navire vénézuélien. 300 kilos de captures (200 kilos de mérous et 100 kilos de dorades coryphènes) débarqués illicitement avaient alors été saisis. Sa cargaison vouée à la vente était supérieure à celle déclarée et autorisée par le Centre National de Surveillance des Pêches d'Etel.
La Direction de la Mer et la DAAF annoncent qu'ils vont continuer à « mener des contrôles sur les navires de pêche battant un pavillon non communautaire et débarquant leurs produits sur le port de Fort-de-France ». Leurs contrôles portent notamment sur le respect des normes internationales et communautaires relatives à la lutte contre les activités de pêche illicite, non déclarée et réglementée.
Ces deux récentes affaires interviennent après le mouvement de grogne des marins-pêcheurs martiniquais en décembre qui se plaignaient notamment de la concurrence déloyale de navires non communautaires.

Suivez l'info en temps réel
sur l'appli France-Antilles !

Télécharger