Les victimes de Paris renouent avec l'angoisse

Les victimes de Paris renouent avec l'angoisse

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mardi soir dans le silence sur le par vis de l'hôtel de ville à Paris, pavoisé aux couleurs belges, pour « montrer leur solidarité » après les attentats de Bruxelles.
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées mardi soir dans le silence sur le par vis de l'hôtel de ville à Paris, pavoisé aux couleurs belges, pour « montrer leur solidarité » après les attentats de Bruxelles.

Les « mêmes scènes » qui reviennent et le sentiment que « c'est très loin d'être fini » . Les victimes des attentats parisiens du 13 novembre, soulagées il y a seulement quatre jours par l'arrestation de Salah Abdeslam, ont replongé mardi dans leurs souvenirs dramatiques après les attaques de Bruxelles.

« Je savais qu'il y aurait d'autres attaques » , dit Aurélia Gilbert, rescapée du Bataclan. « J'ai l'impression de revivre les mêmes scènes, que demain ça pourrait être à nouveau moi » , confie-t-elle à l'AFP. Pourtant, vendredi, elle disait son « soulagement » juste après l'arrestation à Bruxelles de Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats jihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris.
Pour Sophie Dias, dont le père a été tué au Stade de France, ces dernières attaques mettent un nouveau coup à ce deuil qu'elle a du mal à faire. « J'aurais perdu mon père dans l'anonymat, ça aurait été plus facile. Mais là, il y a constamment quelque chose qui nous rappelle ce qu'on a traversé. » La jeune femme dit clairement « vouloir passer à autre chose » . Au sein de son association de victimes, « Life for Paris » , personne ne souhaite s'exprimer après ce nouvel épisode de terreur qui se joue cette fois en Belgique.
« PEUR DES TRANSPORTS »
Pour l'association « 13 Novembre » , les attaques de Bruxelles montrent que « ce qui s'est passé en janvier et en novembre 2015 en France n'était que le début » . « C'est très loin d'être fini et ce n'est peut-être que le début de très nombreux attentats » , présage tristement le vice-président de l'association de victimes Emmanuel Domenach. Selon lui, « les leçons des attentats en France n'ont pas été tirées » car les auteurs des attaques belges sont parvenus à atteindre « des zones sécurisées » en touchant des infrastructures de transports. « La peur des transports est répandue...

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