Pétards : des lycéens de Lama-Prévot évacués

Pétards : des lycéens de Lama-Prévot évacués

Rosane FAYET
À la sortie des classes, hier midi, de nombreux lycéens interrogés se sont dit surpris par la teneur de l'explosion (RF)
À la sortie des classes, hier midi, de nombreux lycéens interrogés se sont dit surpris par la teneur de l'explosion (RF)

Hier matin, l'explosion d'un gros pétard a causé l'évacuation de neuf personnes au lycée Lama-Prévot, à Rémire-Montjoly. Une enquête est ouverte.

Les fêtes de fin d'année approchent, on l'aura compris. Le calamiteux pétard est de retour. Hier, aux alentours de 10 h 30, c'est au lycée Lama-Prévot à Rémire-Montjoly, qu'il a sévi. « Ce n'était pas un pétard, c'était une bombe! » témoigne un membre du personnel administratif, frappé par l'intensité du volume. Les pompiers de la commune étaient déjà sur place pour une autre intervention (une jeune fille se plaignant de douleurs), lorsque le pétard est lancé de la cafétéria vers l'extérieur. « Le problème c'est qu'il n'a pas explosé assez loin et est resté dans un endroit encore couvert » , explique la gendarmerie. Il s'agirait d'un « Ben Laden, probablement venu du Suriname » .
Un renfort de pompiers de Cayenne est appelé, en plus du Samu, pour transporter huit lycéens, âgées de 14 à 18 ans. Ils souffrent de traumatismes auditifs et sont en état de choc. L'un d'entre eux est brûlé à la cheville, un autre s'est amoché en courant. Aussi, un employé du lycée de 48 ans, dialysé la veille, a souffert d'un malaise compte-tenu de son état de faiblesse. Il a également été évacué. Les services hospitaliers n'ont pas souhaité commenter l'état des lycéens, sans gravité selon les pompiers.
L'auteur de l'explosion n'a pas encore été confondu. Une enquête a été ouverte par les gendarmes, qui ont immédiatement procédé à une fouille des cartables, vaine. Ils ont aussi identifié un groupe de jeunes susceptibles d'avoir introduit le pétard, pour des auditions. Le proviseur du lycée s'est refusé à tout commentaire. Par communiqué, le recteur, Denis Rolland, a condamné l'incident, rappelant que des « sanctions fortes » existent. Enfin, il invite ses équipes à « poursuivre dans les prochains jours des actions d'information et de prévention » .

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