Vous avez prévu une rencontre républicaine
avec les milieux consulaires, agricoles et les services
déconcentrés de l'Etat. Quel message aurez-vous à coeur de faire
passer ?
La France, comme d'autres pays européens, a
traversé une crise, mais la métropole comme les Outre-mer ont des
atouts. Il faut donc qu'on retrouve beaucoup plus de confiance en
nous et la fierté de ce que nous faisons. Deuxième chose : les
Outre-mer, ce sont à la fois des enjeux régionaux avec ce qui va se
passer à Cuba demain, et en même temps, ce sont des équilibres
sociaux et économiques à trouver dans chacun des territoires et, à
ce titre, les dimensions agricoles agroalimentaires et forestières
sont des enjeux spécifiques. Je suis là pour marquer le fait que
dans les Outre-mer, ces questions agricoles, agroalimentaires et
forestières font partie des enjeux du développement de demain,
économiquement soutenable et créateur d'emplois.
Où en est le débat entre le soutien massif
à la banane et le nécessaire, mais bien moindre, soutien aux
cultures de diversification ?
Nous devons nous appuyer sur deux
stratégies. La première est de considérer que la banane, la canne
et le rhum sont des productions qui sont historiquement
structurantes. On ne peut pas faire comme si on allait s'en passer
du jour au lendemain. Au contraire! On doit s'appuyer sur ces
productions pivot. Mais en même temps, il faut développer dans les
années qui viennent des stratégies de localisation de la production
et de la consommation, la dimension de la diversification,
c'est-à-dire la capacité qu'on a à apporter une offre...