Jean-Claude Barny : « Aujourd’hui, il faut repenser le cinéma antillais »
RENCONTRE

Jean-Claude Barny : « Aujourd’hui, il faut repenser le cinéma antillais »

Jean-Claude Barny : « Nous devons rattraper nos 20 ans de retard. Aujourd’hui, c’est l ‘âge de la maturité pour nous». (Photo B.O-Z./France-Antilles)
Jean-Claude Barny : « Nous devons rattraper nos 20 ans de retard. Aujourd’hui, c’est l ‘âge de la maturité pour nous». (Photo B.O-Z./France-Antilles) • B-O.Z.

Son succès avec le film « Nèg Maron » sorti en 2005, l’a propulsé au rang des cinéastes les plus talentueux de sa génération. Jean-Claude Barny fait partie des rares réalisateurs antillais qui ont réussi à porter au niveau national nos histoires à l’écran. Un parcours « à travers les mailles du filet » pour ce réalisateur qui souhaite inciter les décideurs locaux à nouer un nouveau pacte de confiance avec les réalisateurs locaux pour qu’existe, au même titre que les autres cinémas du monde, celui des Antilles.

«Nèg Maron fut une réussite personnelle, et aussi de la Région Guadeloupe de l’époque. Elle n’a jamais félicité ou rendu hommage à cette prouesse. La vérité et c’est un fait étatique : ils n’aiment pas voir leurs enfants réussir. Ils reproduisent le traumatisme postcolonial. On ne félicite jamais, on n’encourage pas.  Prends ton chèque et circule. Au suivant. C’est déshumanisant. » Vêtu d’un jean, d’un T-shirt à l’effigie du titre du célèbre film de Spike Lee «  Do the right thing »  et d’une casquette dont il ne se sépare jamais, le cinéaste est invité à donner son avis sur l’avenir du cinéma antillais dans le cadre du Cinéstar International Film Festival, en Guadeloupe. « Dans les années 1990, la génération de cinéastes qui émergeait en Guadeloupe avait tous les ingrédients d’acteurs en puissance pour proposer de nouvelles choses  au roman national. Le service culturel de l’époque s’est...

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