Yaawdi a trouvé sa « voix » à Kingston
Jénès nou

Yaawdi a trouvé sa « voix » à Kingston

J. Lo.
En plein tournage de clip.
En plein tournage de clip. • LAXALTB

Originaire du François, Yaawdi Mensah, 26 ans, vit depuis plus de 8 mois à la Jamaïque où il s’épanouit dans la musique, sous l’œil vigilant d’un mentor de renom, l’artiste Sizzla. Après avoir sorti plusieurs titres remarqués, le jeune homme prépare un album.

Sa passion pour la musique remonte à l’enfance. « Mon père, promoteur de spectacles, réside en Jamaïque depuis les années 90, raconte Yaawdi. Il faisait la navette entre la Jamaïque et la Martinique, du coup j’ai été amené à me rendre dans le pays du reggae à plusieurs reprises.


J’ai eu le bonheur de fréquenter les sound systems, voire même y participer. Stone love/Killamanjaro est un nom bien connu des amateurs de Sound System, nombreux sont les nouveaux talents qui ont profité de ce tremplin pour se lancer et se faire connaître ».   

Un père spirituel

Le jeune martiniquais assiste aussi à des concerts comme le Reggae Sumfest, Sting, St Mary Me Come From organisés par l’artiste reggae Capleton. « Depuis, j’ai été amené à connaître la culture jamaïcaine et à vivre à son rythme. Effectivement, qui dit Jamaïque dit reggae music ». Yaawdi commence à s’entraîner en chantant chez lui, devant sa télé en faisant du karaoké, en regardant des clips jamaïcains. »

Chaque année, il se rend à la Jamaïque. « En 2018, j’ai eu la chance de rencontrer l’icône du reggae Sizzla kalonji, relate-t-il. Il m’a fait visiter son quartier d’enfance August Town qu’il a rebaptisé  Judgement Yaard. J’étais d’autant plus surpris de me retrouver aux côtés de cette personnalité, que, même dans mes rêves les plus fous, cela me paraissait impossible ».

« Il a été un père spirituel pour moi, non pas sur scène, mais vraiment dans le quotidien, il m’a redonné le goût de la musique, poursuit Yaawdi. Quelques années plus tard, après des journées passées à ses côté, j’ai pris mon envol. J’ai appris à méditer, à étudier, la musique bien sûr mais aussi tout ce qui touche au  milieu Rastafari ».  

Un jour, alors que le jeune martiniquais se trouve dans la famille de Sizzla, ce dernier le prend à part et lui annonce : « Tu sais que tout le monde dans le quartier t’apprécie ! Tu as une bonne vibration c’est pour cette raison que je vais t’appeler Yaawdi. » Le terme « Yaawdi » désigne « une personne vivant dans le ghetto qui aide toute la communauté, soutient et maintient la paix ».

Du rêve... à la réalité

« Depuis ce jour, je suis devenu un membre de la communauté, se réjouit Yaawdi. Après cela j’ai continué à travailler ma voix et mes textes dans la perspective de composer de la musique. » Et de poursuivre : « C’est de là que j’ai été invité au studio de Sizzla avec la collaboration de son fils Reemus K et et de Iyah More pour l’enregistrement de mon premier single : Live life ». Accompagné d’un clip vidéo, ce titre fera connaître Yaawdi en Jamaïque mais aussi dans son île natale la Martinique.

Depuis, l'artiste a pu tourner d’autres clips et enregistrer d’autres morceaux. Il adresse aujourd’hui un grand merci à son mentor « Sizzla kalonji », à son père, sa mère et son fils Mowensah. « Toute ma force provient d’eux, lance-t-il. Je me suis mis au travail et mon rêve est devenu réalité. Depuis toujours, je rêvais de devenir artiste ».  

A travers ses textes, Yaawdi entend partager des messages et des histoires vécues. Il nourrit de nombreux projets et, avant tout, celui de sortir un album. Et de conclure à l’adresse des lecteurs de France-Antilles « Bons baisers de Kingston ! » 

En plein tournage de clip.
En plein tournage de clip. • laxaltb
Un petit salut depuis la Jamaïque.
Un petit salut depuis la Jamaïque. • DR
Yaawdi Mensah en pleine méditation.
Yaawdi Mensah en pleine méditation. • DR

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