Chez la souris, l'exposition pré-natale au chlordécone diminue la fertilité

Chez la souris, l'exposition pré-natale au chlordécone diminue la fertilité

Une étude de l'Inserm s'est intéressée à l’exposition précoce (pré-natale) du chlordécone sur la fonction de reproduction des souris. Elle met en évidence une diminution du nombre de spermatozoïdes chez les espèces de 3ème génération (les premières à ne pas avoir été directement touchées).

Les chercheurs poursuivent leurs investigations sur l'exposition au chlordécone. Cette fois, il s'agissait de déterminer les conséquences d'une exposition maternelle à certains facteurs environnementaux sur le fœtus à naître. « Il est en effet bien établi que l’exposition au chlordécone à l’âge adulte et à des doses élevées induit chez l’animal de laboratoire ainsi que chez l’homme une atteinte de la production et de la qualité spermatique.
Des études épidémiologiques précédemment conduites par l’Inserm aux Antilles, ont montré que les niveaux d’exposition environnementale au chlordécone, auxquels les populations sont confrontées actuellement, ne sont pas de nature à entrainer des modifications des caractéristiques du sperme, lorsque l’exposition intervient à l’âge adulte. Mais du fait de la capacité du chlordécone à traverser la barrière placentaire, la question d’un effet de cette substance lors d’une exposition cours de la vie intra-utérine restait sans réponse », indique l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, dans un communiqué, ce lundi 23 juillet.
 
« L'ensemble de la lignée male  affecté »
Les résultats de l'Inserm sont édifiants : « l’exposition des femelles gestantes au chlordécone entraîne à la troisième génération (première génération n’ayant pas été directement exposée) une diminution du nombre de cellules souches germinales ou spermatogonies, une atteinte de leur différenciation et une diminution du nombre de spermatozoïdes matures ». En d’autres termes, explique Fatima Smagulova, chercheuse à l’Inserm, responsable scientifique de ce travail et d’une équipe ATIP/Avenir : « l’ensemble de la lignée germinale chez le mâle est affecté soit de manière quantitative soit de manière qualitative et ce, après deux générations ».
L'intégralité de l'éude de l'Inserm est à retrouver dans la revue Scientific Reports (en anglais).

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