« Non » très massif au changement... et maintenant ?
CONSULTATION SUR L'ÉVOLUTION STATUTAIRE 10 janvier

« Non » très massif au changement... et maintenant ?

Rodolphe LAMY
Refusant tout trimphalisme, Serge Letchimy a appelé hier soir l'ensemble des élus à « s'élever collectivement pour l'intérêt supérieur de la Martinique » afin de « sortir ce pays de son marasme, économique et social » .
Refusant tout trimphalisme, Serge Letchimy a appelé hier soir l'ensemble des élus à « s'élever collectivement pour l'intérêt supérieur de la Martinique » afin de « sortir ce pays de son marasme, économique et social » .

Les électeurs martiniquais ont balayé le changement de statut qui leur était proposé à 79,6%. Une prise de position très forte. Quels enseignements et surtout quelles conséquences pour l'avenir ? Rendez-vous, dans un premier temps, le 24 janvier prochain.

C'est un véritable raz-de-marée en faveur du « Non » . Au terme d'une campagne courte mais vive, les électeurs ont tranché très clairement hier. Contrairement à la consultation de 2003, cette fois-ci, l'écart est suffisamment important pour dégager des enseignements forts. D'ores et déjà, un fait acquis : les 297 216 Martiniquais auront à revenir aux urnes le 24 janvier.
À nouveau, les électeurs devront répondre par « Oui » ou par « Non » à une seconde question, prévue dans l'éventualité du « Non » hier : « Approuvez-vous la création d'une collectivité unique qui exerce les compétences dévolues au Département et à la Région, tout en demeurant régie par l'article 73 de la Constitution ? » . Plus question d'un changement de statut puisque le statu quo a été voté hier, mais d'une nouvelle organisation des pouvoirs politiques locaux, en demeurant dans l'article 73 de la Constitution.
Sauf grande surprise et à en croire les sondages réalisés jusque-là, les Martiniquais devraient opter pour le « Oui » . La plupart des partis politiques se sont d'ores et déjà prononcés en ce sens. Même la droite locale, militante du « Non » en 2003, a depuis changé son fusil d'épaule. À ce jour, seul le Modem (Mouvement démocrate) et un groupe de personnes privées, le « comité Non pour le 24 » constitué très récemment, appellent à un vote négatif dans 15 jours.
« Pourquoi choisir la réforme nationale des collectivités ? » , se demande ce même comité dans un communiqué daté du 7 janvier. Car en effet, le rapport Balladur-Rocard, qui a donné lieu à un avant-projet de loi sur les collectivités territoriales, prévoit déjà une réforme des régions sur tout le territoire national dans les années à venir....

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