Macron : la victoire derrièrela défaite ?
Didier Destouches, maître de conférences, analyse les résultats des élections européennes au niveau national.
Emmanuel Macron a-t-il vécu le soir du 26 mai comme un échec relatif affiché ou comme un succès secret ? La gauche a certes souffert de ses divisions résurgentes. Mais elle a su offrir un vrai retour au débat et à la production d’idées et la totalité des votes qui la concernent constitue un potentiel de voix de 20 % environ (avec les voix écologistes). Toutefois, le président assiste avec satisfaction à l’échec cuisant de la France Insoumise de son rival autoproclamé de gauche : Jean-Luc Mélenchon, qui avec 6 % des voix sera obligé de réfléchir à la forme et au fond pour exister de façon crédible. Pour le reste, le PS et Génération S acte l’effondrement du parti qui a dominé la vie politique française à gauche pendant 40 ans.
La droite, elle, paie son enfermement dans un discours identitaire emprunté et son aveuglement sur l’hégémonie de La République En Marche et d’Emmanuel...