Soyouz : la commission d'enquête déjà au travail

Soyouz : la commission d'enquête déjà au travail

Kerwin ALCIDE
Selon plusieurs spécialistes, les satellites institutionnels comme Galileo sont très rarement assurés (photo d'archives)
Selon plusieurs spécialistes, les satellites institutionnels comme Galileo sont très rarement assurés (photo d'archives)

Dans quinze jours, les experts qui composent la commission d'enquête devront rendre leurs conclusions, suite à la mise en orbite ratée des deux satellites emportés par Soyouz, vendredi.

La commission d'enquête est au travail. Moins de quatre jours après la mise sur orbite ratée de deux satellites Galileo par le lanceur russe Soyouz, une commission d'enquête indépendante avec huit membres a été créée. Sa mission est « d'établir les circonstances de l'anomalie, d'en identifier les causes et facteurs aggravants, et de faire les recommandations permettant de corriger le défaut identifié » , explique un communiqué d'Arianespace. L'opérateur spatial apporte actuellement son aide dans la récolte des données du vol VS09. La commission d'enquête aura la tâche de les analyser. Les premières conclusions seront connues dès le 8 septembre prochain. Ce qu'on sait pour le moment, c'est que l'anomalie s'est produite pendant le vol balistique de l'étage Fregat. Un étage qui a déjà fait ses preuves à maintes reprises.
Quant au programme de vol de Soyouz depuis la Guyane, un dernier lanceur est programmé avant la fin de cette année avec des satellites Galileo. La campagne de lancement ne commencera pas avant la mi-octobre, ce qui laisse le temps à Arianespace de connaître les conclusions et les recommandations de la commission d'enquête. Par ailleurs, l'incident de vendredi ne perturbera en aucun cas la suite du programme de lancement d'Ariane-5. Deux campagnes sont d'ailleurs actuellement en cours avec deux lancements mi-septembre et mi-octobre. En somme, la vie opérationnelle continue au centre spatial guyanais.
Et que deviendront les deux satellites, des bijoux de technologie estimés à 40 millions d'euros pièce ? C'est l'Agence spatiale européenne qui devra se prononcer sur leur avenir, opérationnel ou pas. Car, même si certains spécialistes concèdent qu'il sera très compliqué de les ramener sur l'orbite visée à partir de l'endroit où ils se trouvent, ils n'excluent pas que ces satellites puissent fonctionner en mode dégradé, c'est-à-dire avec des capacités amoindries. Depuis vendredi, les ordinateurs doivent tourner à fond pour calculer de nouvelles possibilités pour que ces deux satellites puissent finalement intégrer la constellation Galileo.

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