Déjà dix mois de retard. Le projet de
plateforme multifilières de traitement des ordures ménagères sur le
site de la Gabarre - projet Gabar'Belle - n'a d'existence que sur
le papier, alors que les premiers coups de pioche auraient dû être
donnés depuis dix mois. Urbaser, la multinationale qui avait
emporté l'appel d'offres (lire ci-dessous), s'est avérée incapable,
malgré ses engagements en ce sens, de mobiliser les financements
nécessaires. Depuis des mois, Jean Fabre, notre préfet, planche sur
le dossier. Sans succès jusqu'ici, les banques refusant de
s'engager sans garantie sérieuse. Et les mois passent, qui
rapprochent la France, via la Guadeloupe, d'une échéance capitale :
si le 31 décembre 2012, la décharge de la Gabarre n'est pas fermée,
des pénalités européennes très élevées - plusieurs dizaines de
millions d'euros - assorties d'astreintes importantes, seront
infligées à notre pays. Et les financements européens (53 millions)
prévus pour ce projet repartiront. Le préfet est dos au mur :
certes, le contrat avec Urbaser pourrait être résilié, mais le
délai pour enclencher cette procédure et mettre en branle un
chantier de remplacement serait tel que la deadline de décembre
2012 serait dépassée. D'où ce « plan B » - que le préfet avait
évoqué depuis quelques semaines - qui a été entériné...