Quatre mois après sa réélection comme
député, Bruno Nestor Azérot annonce son intention de revenir aux
affaires à Sainte-Marie. Quel regard portez-vous sur cette
situation ?
Je suis plutôt attristé de voir que la
politique peut se résumer à des querelles et des problèmes de
personnes. L'idée que je me fais de la politique, c'est plus une
confrontation de projets et d'idées. Et ce n'est jamais très bon
pour une commune, qui est une communauté humaine, d'être déchirée.
J'ai eu l'occasion de le connaître par le passé.
Comprenez-vous que toute cette cambouille
ne va pas redorer l'image de la politique ? D'ailleurs dans sa
dernière publication, l'Insee a rappelé que la Martinique était une
terre d'abstention puisque seuls 64,4% des inscrits ont participé
au moins une fois aux élections de mai et de juin ?
C'est évident que ce n'est pas cela qui va
permettre de lutter contre l'abstentionnisme que l'on constate lors
de certaines élections. En dehors de ces analyses, l'élection
municipale avait un certain intérêt pour la population. Je crains
que ce scrutin soit discrédité par rapport à tous ces éléments.
Mais j'ose espérer que les choses se calmeront à Sainte-Marie dans
l'intérêt de la population. Notamment au niveau du débat. J'espère
un débat démocratique et apaisé et le peuple décidera.
Vous étiez candidat en juin dernier, vous
avez obtenu le soutien de certains élus, provoquant du remous au
sein du conseil municipal de Saint-Pierre...