Les Indo-guadeloupéens se disent fiers de leurs héritages
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Les Indo-guadeloupéens se disent fiers de leurs héritages

par Annick FABRICE (a.fabrice@agmedias.fr)
D'après Elie Shitalou, la nature doit être célébrée puisqu'elle participe à notre bien être . Ici, il est au bord de la rivière
D'après Elie Shitalou, la nature doit être célébrée puisqu'elle participe à notre bien être . Ici, il est au bord de la rivière • DR

Qu'ils défendent ou non, les rites et coutumes tels qu'ils les ont appris de leurs grands-parents, les arrières petits-enfants des Indiens engagés affirment avec force leur guadeloupéanité et sont fiers de la diversité qu'ils apportent au patrimoine du pays.

L'affaire du temple hindou de Bois Lomard à SainteAnne sera devant les juges, ce mercredi matin. Souvenez-vous, il y a quelques semaines, un conflit de voisinage a abouti à une plainte pour construction illicite de ce lieu de culte. Une perspective de démolition qui a ému toute la Guadeloupe, bien au-delà des pratiquants. Pas étonnant, selon plusieurs personnalités d'origine indo-guadeloupéenne et ce, quelque soit leur sensibilité. « Nous sommes tous des Guadeloupéens quelque soit les pratiques des uns et des autres. Pas étonnant que nous nous soyons tous concernés », affirment-elles refusant le terme de communauté. « Nos rites, nos musiques, nos chants, etc. font partie du patrimoine guadeloupéen tout comme le ka, le léwoz, la biguine ou autres. La culture guadeloupéenne est faite de tous ses apports. Autant de richesses qui donnent l'occasion de partager ensemble ce que nos ancêtres nous ont légué. Beaucoup d'afrodescendants, par exemple, participent aux rites hindous sans que cela ne choque personne. Tout le monde mange du colombo qui est devenu un plat guadeloupéen », renchérit Annick Raghouber, professeur de danses traditionnelles au sein de l'association Omshanti. A les entendre tous, la levée de boucliers qu'a suscité l'affaire de Bois Lomard n'est pas destinée à défendre un particularisme qui ne concernerait que les Indo-guadeloupéens. « Nos pratiques sont guadeloupéennes. Elles sont issues de ce qu'ont apporté et subi les engagés. Elles se sont collées aux réalités du pays et se sont adaptées à ses évolutions et soubressauts », estime Elie Shitalou, officiant hindou pour qui cette histoire dont s'est saisi la justice...

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