L.H.
REDRESSEMENT JUDICIAIRE DE
LECLERC. Les 70 ex-salariés de Lancry n'ont pas le moral.
Après 10 ou 20 ans de maison, et quelques mois à Leclerc, ils ont
quitté l'entreprise en juin sans un sou, dans le cadre du
redressement judiciaire de la société. Ils s'attendaient à passer
de meilleures vacances grâce à leur indemnité de départ et à la
prime de 5 000 euros négociée avec la direction. Jusqu'ici ils
n'ont eu ni l'une, ni l'autre. Pire, sans aucun des documents
qu'aurait dû leur remettre l'entreprise, ils ne touchent même pas
leur allocation-chômage. « Je regarde tous les jours dans ma
boîte-aux-lettres. J'ai dû demander un découvert à la banque pour
préparer la rentrée de mes deux enfants. Pendant les vacances nous
ne sommes pas sortis, je n'avais pas les moyens et toutes mes
économies...