Paul GABOURG
Les années 1960 la grande affaire de l'ONU
est la question de la décolonisation. Soubresauts bien
compréhensibles des puissances coloniales qui pensaient avoir rendu
définitives leurs bonnes actions de civilisation, voir d'élévation
spirituelle!
Les français qui se croient investis d'une
mission de civilisation (France mère des arts, des armes et des
lois) font de la résistance et utilisent les expédients les plus
honteux pour ne pas prendre leur part de la décolonisation.
C'est alors qu'il leur vient une idée digne
du génie de leur fameuse exception culturelle, avec leur
justification du maintien en l'état de leurs possessions : la
décolonisation par intégration.
On connaît la suite à travers les travaux
de certains chercheurs, en particulier ceux de Dominique Monotuka,
jeune avocat martiniquais qui a rendu identifiable dans sa thèse de
Doctorat la notion d'affranchi.
C'est donc au pays dit des Droits de
l'Homme et de la Révolution, au nom de la parole au(x) peuple(s)
que nos régions. Plus singulièrement Guadeloupe, Guyane et
Martinique doivent l'actuel étranglement économique et le
non-développement socio-politique de chacune. La France et son
séculaire partenariat avec le monde béké ; Tintin et Milou figures
emblématiques du débwouyapapéché français ont donc fini par être
débusquées par chacun de nos peuples au cours une opération qui
s'est imposée à...